Le Barça a mis fin à ses derniers espoirs de remporter la Liga, hier soir. Et voilà que l'on reparle de la Messi-dépendance car le petit génie du foot a été un peu en retrait cette semaine. On comprend mieux l'affirmation du président du Barça affirmant que Messi n'était à vendre et quelque soit le prix proposé! Maintenant, il ne reste plus qu' un seul objectif: la Champion's League!
Fiche technique
FC Barcelone - Real Madrid : 1-2 (0-1)
Spectateurs : 73.000.
Arbitre : A. Undiano (ESP)
Buts.
FC Barcelone : Sanchez (70). Real Madrid : Khedira (17), Cristiano Ronaldo (73).
Avertissements.
FC Barcelone : Busquets (15), Dani Alves (76), Mascherano (86).
Real Madrid : Pepe (43), Xabi Alonso (47), Özil (77), Granero (78)
Les équipes
FC Barcelone : Victor Valdes - Dani Alves, Mascherano, Puyol (cap), Adriano (Pedro 74) - Xavi (Sanchez 69), Busquets, Thiago - Tello (Fabregas 81), Messi, Iniesta. Entraîneur : Josep Guardiola
Real Madrid : Casillas (cap) - Arbeloa, Pepe, Sergio Ramos, Coentrao - Di Maria (Granero 74), Khedira, Özil (José Callejón 89), Xabi Alonso, Cristiano Ronaldo - Benzema (Higuain 90+3). Entraîneur : José Mourinho
Résumé
Cristiano Ronaldo s'est détaché samedi parmi les buteurs du Championnat d'Espagne avec un 42e but qui vaut de l'or, puisqu'il a permis au Real Madrid de s'imposer sur le Barça (2-1) et de prendre le large au classement, quand son rival Messi balbutiait.
Le Portugais étire son record de buts en une saison de Liga, porté à 40 unités en 2010-2011, et marque ainsi son 54e but en 50 matches cette saison toutes compétitions confondues (moyenne: 1,08 but par match).
S'il est encore distancé par Messi sur le plan statistique (63 buts en 54 matches, moyenne: 1,16), avec lequel aucun regard ne fut échangé lors de la poignée de mains d'avant-match, il a marqué le but qu'il fallait.
Les Catalans venaient d'égaliser par Sanchez, à peine entré en jeu et qui profitait d'un coup de +billard+ pour tromper Casillas de prêt (70e). Sur une contre-attaque, Özil, collé à la ligne de touche droite, alertait Ronaldo qui prenait de vitesse Mascherano et battait Valdes d'une balle piquée (73e).
"Calmez-vous, calmez-vous!", semble alors dire le N.7 madrilène à l'adresse du public du Camp Nou en célébrant son but d'un geste des mains. Une manière de prendre sa revanche sur une équipe qui l'a souvent annihilé, et sur un Messi qui s'obstinait à rafler tous les titres possibles et trois Ballons d'Or d'affilée, quand lui-même devait se contenter d'accessits avec son Real et sur le plan personnel depuis le Ballon d'Or décroché en 2008.
Ronaldo a surgi alors qu'il s'était montré plutôt discret auparavant, sans pour autant démériter, notamment sur le plan du combat. Il livre ainsi un duel acharné avec Puyol, qui dévie de l'épaule sa tête sur un corner, dégagée par Valdés d'une claquette (4e).
Excentré côté gauche et servi par Benzema, il tente aussi une frappe qui file en touche (21e) ou frôle le carton jaune quand il part seul dans l'axe pour contourner Valdes et marquer dans le but vide, alors que l'arbitre le signale hors-jeu (53e). Dans le temps additionnel, il tire aussi un coup franc dans les tribunes et manque de peu le 3-1 sur un centre tendu (90e+4).
Le Portugais avait déjà marqué le but décisif lors de l'unique clasico remporté par le Real depuis la prise de fonctions de Jose Mourinho en 2010, lors de la finale de la Coupe d'Espagne (1-0 a.p.) la saison dernière. Un but qui valait un titre, comme sans doute celui de samedi.
Messi en revanche, bien que plus présent dans le coeur du jeu, a failli. L'Argentin ne s'est procuré aucune occasion nette, souvent cerné par trois ou quatre cerbères dont les rugueux Pepe et Xabi Alonso, et ses rares frappes au but furent contrées.
Il est bien à l'origine de la meilleure occasion du Barça avec une ouverture pour Xavi qui perd son duel avec Casillas (27e), puis de l'égalisation par une percée plein axe.
Mais le génie argentin, auteur de 13 buts dans ses clasicos, s'est curieusement davantage distingué par un déchet technique inhabituel, comme s'il était inhibé. Coup franc dans le mur (13e), ballon en profondeur directement sur Casillas (24e) ou dans le dos d'Alves à contre-temps (32e)... Sa faute sur Pepe (57e) mettait en évidence l'état de perdition du N.10 blaugrana, décontenancé, égaré sous la pluie battante. Comme liquéfié.
Réactions
Pep Guardiola (entraîneur du FC Barcelone):
«Je félicite le Real pour sa victoire et aussi pour le titre de champion qu'ils ont sans doute obtenu ce soir. Nous avons fait un bon match, mais ça n'a pas suffi. Nous avons été en situation de renverser la vapeur. Nous avons produit le jeu qu'il fallait produire, mais nous n'avons pas pu revenir. Evidemment, comme je n'ai pas fait jouer Piqué ou Fabregas d'entrée de jeu, on va me dire: Mais pourquoi ne pas les avoir alignés d'emblée? J'ai fait l'équipe que je jugeais la plus à même de battre ce Real et de toute façon, les perdants ont toujours tort. Maintenant, il faut que nous regardions vers l'avant, vers cette demi-finale de Ligue des champions de mardi (contre Chelsea). Ce soir, les joueurs sont tristes, très fatigués, mais dans leur carrière, ils ont déjà affronté des situations semblables et les ont surmontées. Evidemment, le match de mardi marquera beaucoup la tendance de notre fin de saison. Soit nous passons l'obstacle Chelsea et nous pensons à défendre notre titre en champions, soit nous nous réserverons pour la finale de la Coupe du Roi et je ferai souffler des joueurs qui en ont besoin»
Aitor Karanka (entraîneur adjoint du Real Madrid):
«Ce match n'est pas décisif par rapport au titre en Liga. Il nous en rapproche, mais il reste encore des matches et des points en jeu très importants. Mourinho et les joueurs, après cette victoire, étaient contents, mais pensaient aussi déjà au match de Ligue des champions, contre le Bayern. A la mi-temps, Mourinho avait parlé de la possibilité que le Barça nous mette un but en seconde période et de la nécessité d'aller alors chercher le deuxième but. C'est ce qui s'est passé. A propos de la prestation de Cristiano Ronaldo, je ne vais pas apprendre aux gens qui il est. Il nous a habitués à de grands moments: c'est aussi lui qui la saison dernière a marqué le but de la victoire en finale de la Coupe du Roi. Pour moi, c'est le meilleur joueur du monde.»
Xabi Alonso (Real Madrid):
«Le résultat ce soir est très important, mais n'est pas définitif. C'est un grand pas vers le titre, mais il faut maintenant conclure. Nous avons contrôlé totalement le match, le résultat est fantastique. Le moment-clef du match a pour moi été le but de Ronaldo, en réponse à leur égalisation».
Sergio Busquets (FC Barcelone):
«Le but que nous avons marqué n'a pas duré. Nous avons couru après le score durant tout le match. Quand nous avons réussi à marquer, ils ont tout de suite mis le deuxième. C'est regrettable, mais nous avons tout donné. Nous ne sommes pas dans notre meileure forme mais je retiens que nous avons donné ce que nous pouvions et que nous sommes restés fidèles à notre style. Nous lutterons jusqu'au bout, mais ce sera difficile»
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